vendredi 27 novembre 2015

Des nouvelles

Le moins que l'on puisse dire c'est que le contexte actuel, avec l'état d'urgence, n'est pas vraiment propice à lancer de nouvelles initiatives. Mais on est têtu-es. 

Alors, en vrac : 

1/ Pour élargir notre cercle de réflexion, il y a un réseau alternatif intéressant : c'est changebook. Voici le lien : http://www.thechangebook.org/ 

2/ On est quand même sur Facebook, avec un petit groupe de 16 personnes (toutes à Lyon, à part deux ou trois) à cette adresse : https://www.facebook.com/groups/849561418494124/ 

3/ Il y a ensuite l'idée d'organiser une première rencontre débat. Nous avons trouvé un lieu pour nous réunir. 
Il faut maintenant avoir suffisamment de participants pour que cela vaille le coup. 
Le thème du débat porterait (cela s'impose) sur la démocratie, le rapport à la représentation politique, la question du "mandat" et l'état d'urgence. 
Des textes seraient diffusés en amont pour préparer au mieux cette rencontre citoyenne. 

4/ Pour ces textes, on trouve pas mal de choses sur le site "construire l'alternative citoyenne". C'est un site national qui entend se faire l'écho de toutes les initiatives politiques réellement et authentiquement citoyennes. 

A bientôt

jeudi 24 septembre 2015

Le texte d'appel (septembre 2015)

Depuis notre dernière réunion, une présentation a été faite à Kotopo lors d'une soirée (deux nouvelles personnes intéressées). 
En cette "rentrée" de septembre, nous relançons la dynamique.
Un nouveau texte d'appel (voir ci-dessous) a été validé.
Il s'agit maintenant d'en organiser la diffusion sur la place lyonnaise...
Il faut aussi prévoir le développement du blog : appel aux bons graphistes et bloggeurs / bloggeuses pour nous donner un coup de main, et appel à contributions. Vous pouvez nous écrire à alternative.citoyenne.lyon@gmail.com
Par ailleurs, nous sommes toujours à la recherche d'une salle pérenne pour nos débats de Cercles...

Pour un mouvement d'émancipation citoyen !

Pour la DEMOCRATIE REELLE !

La grave et profonde crise de la « représentation politique » est évidente. Les citoyens, dans leur immense majorité, ne se sentent plus correctement représentés – et c'est peu dire - par les partis et leurs élu-es. Et cela à tous les niveaux. De surcroît, les organisations et partis se caractérisent par leurs « entre soi », leurs manœuvres d'appareils, leurs stratégies d'auto conservation, et les pathétiques « lutte des places ».

Pour nous, et face à toutes les urgences sociales, c'est au contraire l'implication citoyenne qui doit primer.

C'est pourquoi nous voulons que se créent des espaces politiques d'un genre nouveau : des lieux où les citoyens pourraient reprendre l'initiative, débattre de tous les sujets d'importance, construire leurs revendications et élaborer leurs propositions. Tout en tissant des liens entre eux pour ne pas se cantonner à des actions locales.

Créer une énième organisation politique n'avancerait à rien. La profusion actuelle des organisations à la gauche du PS le montre. Toutes finissent par vouloir « tirer la couverture » à elles ! et les citoyens restent des « objets lointains », tout juste bon à leur « faire confiance » en se contentant de déposer un bulletin dans l'urne.

Pour nous, la démocratie, réelle, c'est autre chose !

Nous n'acceptons pas de voir notre pouvoir réduit à la possibilité de voter tous les 5 ou 6 ans.

Nous voulons que:la démocratie soit permanente, que de grands débats de société soient organisés pour définir les politiques à faire appliquer par les élu-es, nos mandaté-es !

Nous voulons pouvoir révoquer ces mandaté-es si nécessaire.

Nous voulons la démocratie dans le champs économique, car il n'est pas acceptable qu'une oligarchie financière et industrielle impose sa loi, achète les médias, se serve des primes de plusieurs millions d'euros... !
Nous voulons débattre de notre modèle de développement et des solutions pour éviter une catastrophe écologique majeure. 

Nous voulons reposer la question globale de notre système éducatif, de la justice, de la fiscalité, d'un Code du travail solide, de l'égalité femmes – hommes, et bien d'autres choses encore...

Les forces sont là ! 

Bien entendu, sur de multiples sujets importants, nombre de citoyens sont actifs dans des associations et collectifs de toute sorte. Mais leurs actions demeurent compartimentées dans des combats thématiques et « spécialisés ». Et nous avons besoin de croiser les expériences, les analyses, les informations et de mettre nos énergies en commun pour construire une alternative politique globale. Nous avons besoin de vastes « ateliers de l'imaginaire », pour reconstruire un projet de société et redonner du sens aux valeurs « égalité, liberté, Fraternité ». 

C'est pourquoi nous nous adressons aujourd'hui à tous les citoyens sans étiquettes politiques (mais qui se reconnaissent dans des valeurs fortes (de solidarité, de coopération, d'entraide, d'ouverture au monde, de respect de l'Humain et des écosystèmes, de justice sociale d'esprit critique et d'émancipation !...) ; aux membres des associations et collectifs qui ont à cœur la défense de l'Humain, aux militant-es lassé-es par les cuisines internes, les manœuvres d'appareils et les « soupes de logos », aux syndicalistes qui oeuvrent chaque jour pour la défense des salariés et qui souhaitent élargir leur champ d'action pour répondre aux enjeux actuels...

Nous nous adressons à vous pour faire converger nos énergies et nos efforts et pour faire vivre en priorité ce type d'espace de débats, ces cercles citoyens, ouverts, non sectaires, respectueux des diversités de points de vue et d'opinion. 

vendredi 11 septembre 2015

Présentation de la "gauche alternative de Quetigny"

La Gauche Alternative est issue des assemblées citoyennes, initiées par le Front de Gauche, qui ont précédé les élections municipales de mars 2014 :
elle a obtenu 11% des suffrages au 1er tour, et 1 seul élu sur 27, soit 3% des élus avec 9% au 2ème tour : il y a encore des progrès à faire dans la représentation des citoyens !
Depuis, notre élu, Pierre Abecassis, participe activement au Conseil Municipal et aux commissions dont il est membre, et des membres de la Gauche Alternative ont participé aux ateliers et réunions sur l’aménagement du centre ville.
Les assemblées citoyennes se poursuivent au rythme de une par mois. La Gauche Alternative s'est constituée en association.

Pour quoi faire ?

- faire avancer nos propositions pour un avenir solidaire pour les habitants de Quetigny, avec le développement des services publics, le mieux vivre ensemble, des emplois utiles, une politique de logements qui assure une vraie transition écologique et préserve ce qui a fait de Quetigny une ville agréable à vivre,

- agir pour la transparence, et une démocratie active qui permet à chaque citoyen de participer aux décisions qui le concernent,

- et aussi pour porter ces idées dans l’éducation, la culture, la solidarité internationale.

Mais nous pensons que tout ne se décide pas à Quetigny, et la Gauche Alternative contribuera à élaborer et soutenir d’autres choix politiques au niveau national, comme en Europe, qui préservent l’humain et la planète. Oui, il est possible de faire AUTREMENT, en orientant la production des richesses vers d’autres buts que le profit.

Présentation "Le café politique" à Amiens

Au mois de Janvier 2015, après plusieurs mois de participation active auprès de la Coordination des Intermittents et Précaires de Picardie (C.I.P.P.), un choix collectif est fait au cours d’une assemblée générale. La création d’un espace public de débats politiques afin de permettre à tout citoyen de pouvoir prendre la parole et d’impulser une réflexion commune. L’absence de lieux ouverts à tous où des analyses, des positionnements, des décryptages sur l’actuel contexte socio-politique fait partie des atouts du système dominant. L’idéologie dominante et sa vulgarisation circulent au jour le jour à travers les masse-média, anesthésiant et manipulant l’opinion publique. Les discours émanant d’organisations et entités critiques à l’égard du système oligarchique sont le produit de petits noyaux estampillés comme les opposants officiels. Le peuple, le citoyen lambda n’ayant in fine que deux possibilités : se laisser manipuler par les masse-média ou répéter tel un perroquet ce qu’expriment les opposants institutionnalisés.
Le Café Politique est un outil permettant une authentique liberté d’expression. Pas d’expert ou de chef idéologique, un ou deux animateurs qui introduisent les thèmes à débattre (en fonction de l’actualité) et qui font circuler la parole afin qu’un maximum de citoyens puisse la prendre. 20 à 30 personnes, rarement les mêmes, y participent depuis maintenant six mois.
Au mois de Mai 2015, parce que les animateurs principaux nous restons attentifs à l’évolution du contexte politique, la décision est prise de faire du Café Politique un outil encore plus large et plus constructif. Informés de près d’une modification du rapport des forces politiques en Espagne, nous décidons de faire du Café Politique un outil du Cercle Podemos de la ville d’Amiens. La philosophie politique et la méthodologie des camarades Espagnols nous semblent être une source d’inspiration afin de contribuer à dépasser l’impasse actuelle en France.
La plupart des organisations politiques en France semblent avoir oublié que ce qui fait l’essence d’une alternative politique reste une compréhension et une implication directe et réelle dans la lutte des classes. Faire de la politique en cercle fermé, participer uniquement aux échéances électorales, cela fait le jeu du système dominant. C’est au quotidien que se fait la politique. Et, la politique se fait avec le peuple et surtout les secteurs sociaux les plus affectés par la modélisation néo-libérale de la société française. L’émergence d’une alternative au néo-libéralisme passe par des luttes permanentes, comme l’ont parfaitement compris les camarades Grecs et Espagnols.
Le Café Politique permet d’accroître les prises de conscience, et permet les retrouvailles avec une conscience politique. Il est un outil permettant au citoyen de vérifier que sa révolte peut l’emmener vers un passage à l’action politique. Il lui permet aussi de se rendre compte qu’il n’est pas tout seul et qu’il suffira demain que de plus en plus de citoyens se mettent ensemble !
Fait à Amiens, le 10 Juin 2015
Pedro Enriquez

Présentation du collectif "Front de Gauche du Pilat"

Notre histoire

Suite à la campagne présidentielle 2012 et en raison de l’importance de la crise et des reculs catastrophiques pour les plus démunis et les classes moyennes dûs au règne Sarkozy, des habitants du Pilat se sont rassemblés pour réagir.
La sensibilité « Front de Gauche » est le trait commun de ce collectif que nous avons décidé de créer, réunissant des citoyens, membres de partis constitués ou non, mais désireux d’aller à la rencontre des autres en s’appuyant sur le programme « L’humain d’abord », édité par le Front de Gauche.
Partout en France se sont créés des collectifs semblables, ayant pour but le débat citoyen permettant de cerner les problèmes au plus près du terrain, de réfléchir ensemble à des solutions possibles, d’en débattre, d’intervenir à chaque niveau.

Nos engagements

A nos yeux, l’échange d’idées faisant appel à l’intelligence des citoyens, à leurs réflexions est une démarche humaniste, qui ne propage pas la haine de l’autre.
L’enjeu, pour l’avenir, et notamment celui de notre jeunesse, est de nous rassembler pour combattre la désindustrialisation, le chômage, l’austérité, le « tout fric », la toute puissance des banques, la destruction des richesses de notre planète… et de trouver, de proposer, d’œuvrer pour des solutions. Elles existent pour la santé, l’école, l’agriculture, le logement, l’emploi, l’environnement, la culture… tout ce qui fait notre vie quotidienne.
Le temps est venu de nous rassembler dans le respect des sensibilités de chacun pour échanger et décider d’actions pour reconstruire dans la solidarité et ensemble, à notre échelle, un monde plus juste.

Rejoignez-nous.

Pour nous contacter et nous laisser vos coordonnées :

Texte de présentation de "Gauche Citoyenne" (Nanterre)

Le samedi 29 mai 2010 à Nanterre, se tenait la réunion fondatrice de Gauche Citoyenne, en présence d'une quarantaine de militants associatifs, syndicaux, politiques, de citoyennes et citoyens engagés dans la vie locale à Nanterre, à Suresnes, de Patrick Jarry, de Jacqueline Fraysse, de nombreux élus.

Ce mouvement citoyen est né de la volonté d'un « réenchantement » d'un espace politique où chaque citoyen serait acteur, porteur de propositions et se fondant sur plusieurs grands principes :
- L'opposition radicale au libéralisme qui domine notre société, notre planète.
- L'attachement à une gauche de gouvernement capable de combiner radicalité et prise de responsabilité.
- La nécessité de penser et de porter une nouvelle espérance populaire, à travers un projet de société répondant aux exigences sociales et écologiques, ayant pour fil conducteur le respect des valeurs républicaines : liberté - égalité - fraternité - laïcité.
- La conviction qu'il faut désormais dépasser les formes politiques traditionnelles, promouvoir des pratiques innovantes, démocratiques. Gauche Citoyenne, dans la tradition de l'éducation populaire, se donne comme objectif d'offrir un espace de création, de réflexion, d'action, rendant chacun co-auteur, co-acteur des transformations de la société.

Gauche Citoyenne est un collectif largement ouvert à celles et ceux qui partagent cette démarche, dans la réflexion comme dans l'action, à l'échelle du quartier, de la ville, à l'échelle de la nation, de la planète, sur tout ce qui fait la vie de nos concitoyens. Gauche Citoyenne veut défricher les pistes qui permettront de dépasser les limites, d'élargir  le cercle de tous ceux qui ont envie d'agir, chacun suivant son goût, sa façon de faire. De ce fait, Gauche Citoyenne entrera en relation avec d'autres comités locaux.

Gauche Citoyenne comme rempart contre la volonté du gouvernement de liquider systématiquement toutes les conquêtes sociales. La richesse et la diversité des échanges entre les participants lors de cette réunion fondatrice ont également mis en évidence une volonté commune de s'impliquer dans les mobilisations sociales engagées.

Gauche Citoyenne est résolument aux côtés des mobilisations engagées pour des retraites dignes et solidaires. Jacqueline Fraysse, députée de Nanterre-Suresnes, a pris l'initiative d'un débat public qui a réuni une centaine de personnes et a mis en évidence la possibilité de prendre d'autres mesures que celles prônées par Sarkozy et Fillon.

Mais au fait, c'est quoi une "alternative citoyenne"

Plaidoyer pour la constitution d’espaces politiques d’un « nouveau genre »

Nous assistons à un usage croissant du qualificatif de « citoyen ». A tort et à travers. Dans plusieurs régions et en perspective des prochaines élections, des listes « citoyennes » fleurissent.
Mais il faut faire la part des choses.
Certaines sont d’authentiques initiatives citoyennes (avec Assemblées générales, discussion du programme et désignation des candidats lors de ces assemblées…).
D’autres sont des opérations de « com » (en Rhône Alpes par exemple, ce sont des tractations entre organisations politiques et absolument pas des réunions ouvertes aux citoyens).
Des habillages donc.
Et même de nouveaux partis comme la nouvelle gauche socialiste (« frondeurs » issus du PS) se réclament d’une démarche citoyenne ! Mise au point…

Plaidoyer pour un nouveau concept… pas si nouveau que cela

Voila maintenant trente ans que je milite et j’ai « traversé » des organisations variées. Des associations, des collectifs, un syndicat. J’ai fait l’expérience de plusieurs organisations politiques (quatre en tout). J’en ai vu de nombreuses autres de près (au cours de réunions dites « inter-orgas », en manif, en assemblées, en débats, en colloques….) et d’encore plus nombreuses d’un peu plus loin…

Pour ce qui concerne l’action politique (le champ associatif et le champ syndical relèvent à mon sens d’autres problématiques et j’y reviendrai peut-être dans d’autres articles), je pense aujourd’hui que « nous » avons tous fait fausse route. « Nous », à savoir tous les militant-es que j’ai pu croiser dans les groupes politiques, organisations, partis, de nature «idéologique»… 

Récemment, j’ai définitivement abandonné le concept « d’organisation politique ». Non pas pour devenir un « autonome spontanéiste », mais pour en défendre un autre, finalement bien plus proche de mes convictions libertaires d’origine.
Aujourd’hui, les initiatives citoyennes – celles qui m’intéresse – prennent des formes diverses. Ce sont des associations citoyennes (sans autre sigle), des assemblées citoyennes, des cercles podemos, des associations siglées « front de gauche » mais en rupture avec la logique du cartel de partis, etc. Elles inscrivent leur action dans le temps, visent à la pérennité et ne sont pas « montées », en principe, pour la seule occasion d’une échéance électorale particulière …

Pour moi, les démarches « d’alternative citoyenne », du moins telles que je les vois naître sur le terrain et telles que j’en souhaite le développement, relèvent d’un concept bien précis : les démarches politiques citoyennes, ce sont les démarches qui mettent réellement le citoyen au cœur des débats et des actions politiques. Autrement dit, qui priorisent toujours et systématiquement l’implication citoyenne...

Les démarches citoyennes nécessitent la création 
d’espaces politiques d’un nouveau genre…

Pour lancer ce type d’initiatives, il faut impulser les espaces adéquats. Et ces espaces ne peuvent être des partis ou des organisations politiques telles que nous les connaissons.
C’est ce dont je vais essayer de vous convaincre ! 

De mon point de vue, ces espaces doivent être simples, souples et largement ouverts (c’est en tous cas ce que nous proposons et ce que nous tentons de faire à Lyon). Bien entendu, un « cadre de valeurs » est nécessaire (ce ne sont pas les citoyens supporters du gouvernement, des Ripoublicains ou des FN qui nous intéressent !). 

Ce cadre de valeurs peut être aisément défini : ce sont les valeurs de solidarité, de coopération, d’entraide et d’ouverture au monde, de liberté et d’égalité, de respect de l’Humain et des écosystèmes, de justice sociale et d’insoumission, d’esprit critique et d’émancipation ! Il n’est pas nécessaire, et ce serait paradoxal, de vouloir aller plus loin.
Ces espaces de mobilisation citoyenne, ce sont les participants qui vont les construire avec leurs opinions, leurs idées, leurs réflexions, leurs propositions. 

Là est la véritable citoyenneté : avec ce « citoyen » qui, solidaire, généreux, ouvert d’esprit et curieux, cherche à prendre son destin en main, à assumer sa souveraineté dans la gestion des affaires publiques. Avec ce citoyen qui refuse de laisser une petite caste de politiciens professionnels et de chefs d’entreprise décider pour le plus grand nombre… Avec ce citoyen qui est un sujet politique actif, et qui, par son implication, œuvre à l’avènement d’une démocratie réelle. 

Là se situe la première différence fondamentale avec un parti ou une organisation politique.
Les partis ou organisations politiques se caractérisent par le fait d’avoir un cadre idéologique bien précis : une certaine grille de lecture du monde, un corpus d’idées assemblées dans une certaine logique, un ensemble de revendications bien ficelées… 

Si l’on veut que les citoyens se réapproprient l’objet politique, il ne faut justement pas qu’il existe de trame idéologique pré-établie, pré-formatée. 

C’est à cette condition que l’espace d’alternative citoyenne peut alors être un vrai espace d’élaboration (de pensée et d’actions), en prenant en compte et en brassant tous les « apports ». Sinon, on se retrouve dans une organisation classique où le corpus d’orientation n’est modifiable qu’à la marge (et encore) car défendu becs et ongles par les piliers militants de l’Institution (vieilles figures ou jeunes apparatchiks en herbe…). 

Dans l’espace d’alternative citoyenne, tout doit rester, toujours, possible. 

Cela ne veut pas dire qu’aucune position ne doive et ne puisse être adoptée. Mais, tout d’abord, c’est à l’unanimité ou au consensus le plus solide possible, après des discussions de fond. Et ensuite, rien ne doit être gravé dans le marbre, et tout doit pouvoir être rediscuté. 

Donc, l’alternative citoyenne, pour « être », doit s’interdire (toujours de mon point de vue) d’adopter des statuts fixant des orientations politiques précises.

Ce faisant, le seul accord qui doit être pérenne et inscrit comme une base inaliénable, fondatrice, doit être le cadre de référence aux valeurs et à la méthode, telle que décrite précédemment. 

Ensuite, on peut avoir toutes les discussions possibles et imaginables ! On peut confronter toutes nos idées, on peut échanger sur de multiples sujets, on peut « s’empailler » (respectueusement) et avec toujours (on l’espère) de nouvelles personnes apportant leur pierre à la construction de ce nouveau type de mouvement politique…

Enfin, autre caractéristique qui fait la différence nette avec un parti ou une organisation politique c’est que ces derniers ne cherchent à réunir que des personnes (des « sympathisants », puis des « adhérents », puis des « militant-es ») en accord avec la ligne de ce qui est devenu une véritable institution. 

Par nature, l’organisation politico-idéologique n’invite pas à discuter, elle recrute. Elle ne cherche pas à s’altérer, elle cherche à nous convaincre d’adhérer pour se perpétuer.
Il n’y a aucune « porosité » du parti ou de l’organisation politique qui permette des entrées constantes de personnes aux avis différents. 

Ce faisant, chaque organisation (même si elle proclame, à ses débuts, qu’elle va « faire de la politique autrement ») finit par générer un solide entre-soi. C’est le résultat logique induit par sa logique centripète et fusionnelle ou encore sa logique de « clivage » entre le groupe et le hors-groupe. 

« Victime » plus ou moins volontaire de cet entre-soi solide et imperméable, l’organisation ou le parti s’étiole, se sclérose et se coupe finalement des citoyens (qu’il nomme alors « la base », le peuple, les gens…). 

Voila pourquoi, ce concept d’espace citoyen que nous essayons de porter, est novateur. 

Quitte à me répéter, le cadre est simple, souple, minimaliste, poreux. C’est un cadre épuré de valeurs fortes. Le reste, tout le reste, c’est-à-dire toutes les questions de fond, de stratégies, de réformes, de pratiques, de fonctionnement, de démocratie, d’économie, de société…. sont abordées dans les débat auto-organisés par les actrices et acteurs de ces espaces. 

Mais quid de la question des élections ?
 
Ceci dit, on ne peut avoir pour objectif de s’en tenir à un espace de pure réflexion et de débats sans « suites ». De même, il ne peut être judicieux d’entamer des actions sans offrir, sans s’offrir des débouchés politiques. Mais si des regroupements citoyens décident de participer aux élections, à différents niveaux, cela ne fait-il pas d’eux des « partis politiques » ? 

Il est important de se poser cette question et de tenter d’y apporter des réponses claires.

Je pense que les associations, collectifs, cercles citoyens etc. (bref, l’ensemble des ces regroupements qui pourraient constituer un vaste mouvement d’Alternative citoyenne) ne doivent rien s’interdire…. Mais pas n’importe comment !

Qu’est-ce à dire ? 

Nous sommes déjà un certain nombre à oeuvrer pour que des regroupements citoyens agissent politiquement dans leur localité, et mieux, se fédèrent nationalement pour créer une nouvelle force politique dans ce pays. Dans notre « utopie réaliste », la « confrontation » à la problématique électorale est, nous le savons, incontournable. 

Néanmoins je prends la liberté d’émettre un vœu, voire une forte recommandation ! 

Cette décision (de présenter ou de soutenir des candidats) est – par définition – intégralement à la main des assemblées citoyennes. Logique. Mais c’est à ce moment qu’un choix décisif est ou sera à faire. 

Premier cas de figure : on se vautre de nouveau dans la démocratie représentative. En désignant des candidats chargés de nous représenter sans autre forme de précautions.

Second cas de figure : cette décision est précédée d’un sérieux débat sur la question du pouvoir, de la démocratie, de la démocratie participative, du mandat de l’élu-e, du rôle et des prérogatives desdits élus, du contrôle des mandaté-es en cours d’exercice, des procédures de révocations, des modalités de reddition des comptes (rapport financier détaillé)… 

Dans le premier cas, le mouvement des associations citoyennes, collectifs citoyens, cercles podemos, etc se muterait de facto en « parti » classique. 

Dans le second cas, nous aurions bien un mouvement citoyen qui travaillerait à rénover en profondeur la façon même de faire de la politique, qui se distinguerait fondamentalement des partis chasseurs de places et de sièges, et qui inventerait un au-delà de la démocratie représentative..

Changer les pratiques pour refonder notre rapport au « pouvoir »…

Je ne l’avais pas développé précédemment, mais une autre différence essentielle entre un mouvement d’alternative citoyenne et un parti est selon moi le changement radical d’optique vis-à-vis du « pouvoir », un changement substantiel de perspective en rupture avec la conception classique de la conquête de l’Etat et des collectivités territoriales)..,

Le but, par définition, des partis politiques, c’est de conquérir le pouvoir et d’administrer les citoyens. En cela, les citoyens abdiquent de leur souveraineté à chaque élection !

Notre but n’est pas celui-là. Notre but c’est que le peuple exerce le pouvoir, dans le cadre d’une démocratie refondée et réelle

Bien entendu, la délégation, le mandatement est incontournable. On ne peut imaginer que nous pourrions gérer les affaires de la Cité (définition de la politique) au cours d’assemblées générales permanentes.

Mais l’objectif est double :
  • d’une part, que les mandatés soient étroitement sous contrôle de leurs mandants (les citoyen-ne-s)
  • d’autre part que les mandaté-es en question retrouvent un authentique rôle d’exécutif : à savoir exécuter (réaliser) la feuille de route (les résolutions) débattues et adoptées par le plus grand nombre possible de citoyen-ne-s.
En résumé sur ce point :
  • C’est aux alternatives citoyennes, dans leurs assemblées ouvertes, de décider quand et comment, dans quelles conditions elles pourraient être amenées à présenter des candidat-es à des élections.
  • Cette action se ferait dans l’option d’une transformation démocratique profonde de nos institutions (Sixième République ?), visant à impliquer toujours les citoyens dans la définition des objectifs politiques et des « feuilles de route » des mandaté-es élu-es.
  • L’objectif n’est pas de d’abandonner le pouvoir à des élu-es, mais, en mettant en place des dispositifs innovants, de permettre l’exercice du « pouvoir » direct du peuple (pratiques référendaires, organisations de vrais débats publics, appels à des citoyens pour expertiser une question, révocabilité du mandaté ne respectant pas son mandat…)
Par conséquent et dans cette optique, on voit bien combien il serait inutile, confusionnant, et contre-productif de conserver le vocable « parti » ou même celui « d’organisation politique », vu le spectacle que ces « institutions » ont donné à voir jusqu’à aujourd’hui…
Il nous reste encore une question à traiter.
C’est celle du rapport (ou du non rapport) entre un authentique mouvement politique citoyen et les organisations et partis politiques…

Quid des rapports et relations à entretenir avec les forces politiques ?

Je pense qu’il est utile de préciser et de réaffirmer en permanence le caractère totalement autonome des « Alternatives citoyennes » vis-à-vis des partis et organisations politiques.
C’est bien entendu aux assemblées d’en décider (mais c’est néanmoins la position que j’y défendrai!). 

J’irai même plus loin en défendant une absence de rapports tout court avec les appareils (je ne parle pas des militantes et militants mais des machineries politico- électorales!). 

Vu la pagaille que ces appareils sont capables de générer (y compris en semant la zizanie au sein des regroupements citoyens), un cordon sanitaire serait certainement très salutaire. Du moins pour une période (le temps de lancer et consolider nos initiatives. Ensuite, cette méfiance exprimée clairement pourrait avoir un effet : celui de déclencher une véritable série d’interrogations et de remises en cause au sein des organisations et partis en questions (si cela s’avère encore possible…)

Mais aujourd’hui, j’affirme, je persiste et je signe : les organisations et les partis, dans leur état actuel et leurs modes de fonctionnements, sont des « objets toxiques » qui n’apporteront rien de bon aux dynamiques citoyennes. 

Je le redis, il en va autrement de nombreux et nombreuses militant-es (dont les expériences et les savoirs faire peuvent considérablement enrichir les réflexions et faciliter les actions…). A compter qu’ils soient capables de modifier leurs pratiques et leurs approches.

Qu’attendons-nous ?

Cet article est ENCORE un appel à la constitution d’un vaste mouvement d’alternative citoyenne, avec :
  • des espaces citoyens libres et autonomes, largement ouverts à tous ceux et toutes celles qui se réfèrent à des valeurs humanistes, de gauche ou libertaires.
  • Des espaces constitués à leur guise sous forme de cercles, d’association, de collectifs, … et qui se fédèrent entre eux privilégiant les modes de communication horizontaux et en réseaux.
  • Un mouvement qui renouvelle réellement notre rapport au « politique », par des idées novatrices et des pratiques innovantes,
  • un mouvement fédéraliste, vigilant sur les inévitables dérives de prises de pouvoir (mais des « dérives » qui peuvent être contrées à partir du moment où un débat permanent a lieu entre nous…).
  • Un mouvement qui porte un nouveau projet de société, avec la refonte de nos institutions politiques pour une démocratie authentiquement citoyenne, une refondation de notre système économique pour remettre l’économie au service de l’Humain, une exigence permanente d’égalité, de liberté et d’émancipation !
Partout, agissons pour créer ces nouveaux espaces dont nous avons tant besoin.
Échangeons les informations, mutualisons les outils, faisons connaître nos expériences de pratiques…
Connectons-nous ! Pour participer à ce mouvement et au développement de ce site, vous pouvez nous écrire à :

cerclealternative@gmail.com

Régis Lenoir

jeudi 21 mai 2015

Prochaine réunion....

La prochaine réunion aura lieu le 22 juin 2015 à 18 h 30
Si vous souhaitez participer au projet, écrivez-nous sur alternative.citoyenne.lyon@gmail.com

mercredi 20 mai 2015

APPEL POUR LA CONSTITUTION DE L'ASSOCIATION

Alternative Citoyenne Lyon Métropole

Aujourd'hui, la reconstruction d'un mouvement politique et social de gauche constitue un enjeu majeur pour notre avenir et nous voulons y contribuer.

Nous savons ce à quoi nous devons nous opposer :

Le chômage et la précarité, la dégradation des conditions de travail, l'augmentation du coût de la vie, l'accroissement des inégalités, le démantèlement des services publics et de notre protection sociale, le mode suicidaire de développement car destructeur de notre environnement, la corruption, la justice bien souvent inaccessible (voire aveugle) et aux délais trop longs, le système éducatif qui ne peut plus remplir sa mission pour tous les élèves, la montée des forces d'extrême droite, les discours et actes de haine (xénophobie, homophobie, racisme et sexisme), etc.

Face à cela, il ne faut pas laisser gagner
la résignation et le désabusement

La crise de la représentation politique (avec les taux d'abstention que nous connaissons) signe une profonde fracture entre les citoyen-ne-s et les partis « traditionnels ». Une fracture qui peut s'expliquer de plusieurs manières :
- des modes de fonctionnement qui ne correspondent plus aux attentes,
- des élu-e-s politiques qui ne respectent pas leur mandat (sans que cela ne soit un phénomène véritablement nouveau),
- l'absence d'un projet cohérent, en phase avec les attentes du plus grand nombre
- et surtout le renoncement des « politiques » à reprendre concrètement des marges de manœuvres en s'attaquant aux grandes puissances économiques, aux grandes entreprises qu'elles soient bancaires, de services, industrielles (à quoi bon voter si, de toute manière, « les élu-e-s ne peuvent changer quoi que ce soit » ?).

Nous ne pouvons en rester là !

Il faut reprendre la PAROLE, nous réapproprier les DEBATS politiques, redonner son vrai sens au mot « politique », à savoir : se préoccuper de l'ensemble de la gestion des affaires de la « Cité », autrement dit de la société dans laquelle on vit...

Il faut réaffirmer et porter les valeurs de solidarité, de coopération, d'entraide et d'ouverture au monde, de liberté et d'égalité, de respect de l'Humain et des écosystèmes, de justice sociale et d'insoumission, d'esprit critique et d'émancipation !

Une « ASSOCIATION CITOYENNE », c'est :

- une association de citoyens qui inscrivent leurs débats et leurs actions dans un cadre de VALEURS et non dans le cadre d'une « idéologie » particulière.
- une association qui participe à la construction d'une ALTERNATIVE politique, économique et sociale en partant des centres d'intérêts de ses adhérent-e-s et non d'un programme décrété par le haut, en toute LIBERTE ET AUTONOMIE.

Une association en lien direct avec
des associations ou collectifs de même nature...

Selon nous, une véritable Alternative de gauche ne peut émerger via de simples alliances électoralistes entre des organisations politiques. Elle ne se développera que si nous innovons, tant sur le plan des pratiques que de l'imaginaire politique.

Cette nouvelle gauche dont nous avons tant besoin ne pourra naître et progresser que si nous mettons l'implication citoyenne à la base de toute action, de tout débat, de toute réflexion.

Associations, cercles, collectifs citoyens, peuvent constituer la base de cette alternative.

Permettant de ne pas restés isolés localement, mais de tisser des liens et de se coordonner, ces regroupements (il en existe déjà dans de nombreuses villes) offrent des espaces politiques d'un nouveau genre, dans lesquels chacun-e doit pouvoir venir apporter ses contributions, et cela sans obligation d'adhérer à un « parti ».

Déjà... des projets !

Des réunions préparatoires ont lieu en vue de la future assemblée constitutive. Lors de ces réunions – auxquelles vous pouvez participer – de nombreuses idées sont émises et des projets sont évoqués. Ces derniers évolueront en fonction de ce que décideront les Assemblées Générales...

Pour l'instant, il est envisagé :
- de proposer des « cercles thématiques » afin d'esquisser plusieurs « imaginaires des possibles »,
- de proposer des conférences,
- d'organiser des actions de solidarité (locales et/ou internationales),
- de travailler sur des expérimentations sociales, écologiques, autogestionnaires...
A vous de venir avec vos idées et propositions !

Vous êtes intéressés ?

N'hésitez pas à nous contacter
en nous écrivant à :